Le festival interplanétaire de bande dessinée de Reims a eu l’excellente idée de mettre en avant Arnaud Floc’h par le biais d’une exposition classieuse, humaniste et musicale qui lui va comme un gant.
Elle a été présentée au Shed, un tiers-lieu culturel Reimois, une pépinière extrêmement dynamique au sein de laquelle grandissent de nombreux projets.
Lors de cet événement, qui fut ouvert au public pendant un mois, on pouvait retrouver les magnifiques portraits réalisés au fil des ans de musiciens et musiciennes noirs, des chanteurs, instrumentistes qui ont fait la Soul, le Blues, le Disco, de 1920 à 1980. Parce qu’ils ont marqué profondément leur pays et l’histoire de la musique, le bédéiste qui est également un mélomane averti souhaitait les immortaliser de manière originale et surprenante. Il parvient ici à nous bousculer avec une production assez étonnante et séduisante.
L’artiste Montargois dévoile ainsi son goût prononcé pour le sous-bockisme qu’il avait déjà affiché dans un superbe album intitulé Soul bock. L’objet imprimé par les éditions de l’Écluse était certes un peu confidentiel mais remarquable.
Le public a également pu admirer des illustrations et planches issues des albums Mojo Hand et S’en fout la mort deux bandes dessinées publiées par Sarbacane mais également les esquisses de la redoutable affiche imaginée pour cette 10 ème édition.
L’événement était une formidable occasion de contempler de près le joli dessin old school et élégant d’un artisan sympathique et travailleur qui ne cesse de se bonifier avec le temps.

Chronique de Stéphane Berducat.