MAUDIT SOIS-TU T3-Shelley

Maudit sois-tu !!!! De m’avoir entraîné dans des égouts puants et sordides en plus ! A la recherche, puis à la découverte d’un cadavre à moitié bouffé et pourri.  Maudit sois-tu !!!!  De m’avoir traîné dans cette histoire.

Ce titre plus que significatif embarque le lecteur en 2017. Un homme est retrouvé mort dans les égouts de Londres. Ce mystérieux décès va diriger les enquêteurs vers la petite amie du défunt car leur amour a été arrangé par leur employeur respectif, l’énigmatique et richissime Nicholas Zaroff.
On apprend que ce dernier veut punir ceux qui près de deux siècles auparavant ont causé la perte de son ancêtre. Pour venger grand papi, le Comte Zaroff  va petit à petit rassembler les descendants qui sont pour lui la cause de sa malédiction et il leur prépare un sort fort peu enviable …..

L’histoire est ténébreuse, sombre avec des relents de représailles, d’hypocrisie et de manipulation.
Pour ne pas vous dévoiler le fil conducteur de ce récit machiavélique, on peut juste dire que les lecteurs croiseront des protagonistes mythiques de la littérature fantastique (Comte Zaroff, Docteur Moreau , Mary Shelly et bien d’autres), habilement associés entre eux. Cette trilogie mélange des personnages fictifs et réels à travers un triptyque en forme de compte à rebours : en 2017 d’abord, puis en 1848 et pour finir en 1816. Chaque volume amène son lot de réponses par rapport au précédent.

Le tome deux vous proposera le point de vue du Docteur Moreau avec ses manipulations sur son île fantastique. Pour la dernière partie, Mary Shelley la créatrice de Frankenstein submergée par le chagrin, part à la recherche de l’immortalité. Elle nous amènera à comprendre le pourquoi du comment concernant la célèbre créature.

Les trois tomes sont à lire à la suite puisqu’inexorablement, tout est lié. Vous pourrez vous rendre compte des subtilités du compte à rebours par rapport au début du récit.

L’histoire est habitée par les magnifiques dessins de Carlos Puerta. On y rencontrera une représentation ingénieuse issue d’acteurs, de petits clins d’œil par-ci par-là. Le dessin penche pour un style photoréaliste. Ses principales sources d’inspiration sont issues de recherches très abouties sur le contexte historique. L’illustrateur nous avait déjà gratifié de deux Jules Verne et l’Astrolabe d’Uranie avec Esther Gil et du Baron rouge avec Pierre Veys chez Zéphir.
Les héros ainsi que les décors sont très détaillés.

Ces albums apportent un attrait à des aventures fascinantes.

L’artiste Espagnol s’accorde ici avec le scénariste Philippe Pelaez. Tous deux exploitent leurs idées, le premier part d’ une documentation solide et minutieuse tandis que le scénariste développe des thèmes extrêmement variés qu’il arrive à mettre parfaitement en valeur. Difficile avec cette petite chronique d’énumérer l’ensemble de leurs productions car elles sont très variées.


Quoi qu’il en soit, cette bande dessinée éditée par Ankama est une excellente découverte tant au niveau graphique que scénaristique. Maintenant, à vous de plonger dans les méandres des destinées maudites !

Chronique de Jo

© Editions Ankama.

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