Il vous reste encore quelques jours pour découvrir l’intéressante exposition consacrée à Frank Margerin, grand prix du festival d’Angoulême en 1992. Cet événement qui fut différé à plusieurs reprises en raison du contexte sanitaire est désormais visible jusqu’au 30 septembre 2021 à la médiathèque de l’Ame.
Elle a été imaginée par le reporter d’images et journaliste spécialisé Christophe Vilain, réalisée par le service culturel de l’agglomération montargoise en partenariat avec Fluide glacial. Elle met superbement en valeur le travail d’un des grands auteurs de la BD franco-belge popularisé par son personnage phare Lucien, un loubard à la banane inimitable qu’il a eu l’excellente idée de faire vieillir, un parti pris astucieux et pertinent qui lui a permis de toucher plusieurs générations.
Après avoir dessiné pour des magazines de charme et Métal Hurlant, il a composé des séries à succès chez Albin Michel, Les Humanoïdes Associés, Fluide Glacial puis Dargaud qui sont à l’honneur lors de l’événement Loirétain. Les spectateurs pourront trouver de nombreux panneaux extérieurs qui offrent temporairement à la médiathèque un emballage original et coloré qui nous fait davantage regretter le formidable festival de Bande dessinée Coince la bulle aujourd’hui disparu qui se tenait auparavant à deux pas.
Au programme de cette manifestation, des reproductions de planches extraites de ses œuvres majeures, des affiches thématiques qui sont autant de clins d’œil aux grandes passions de l’artiste : le rock, les guitares, les amis et les bécanes. Les pochettes de disque qu’il réalisa sont mentionnées tout autant que ses talents musicaux et son goût de la liberté.
Il ressort de cette rétrospective une bonne dose d’humanité. Elle retranscrit parfaitement la simplicité d’un bonhomme au grand cœur qui connaît un succès populaire et critique immense et mérité. On pourra y apprécier comme il se doit son ton humoristique omniprésent dans ses ouvrages mais aussi dans la vie et son dessin épuré mais très efficace.
Belle visite !
Chronique et images: Stéphane Berducat