Drifting dragons T1

On dit que tout est bon dans le cochon, il en est de même pour les gigantesques reptiles légendaires. Ça se cuisine dans Drifting Dragons, œuvre pondue par Taku Kuwabara chez Pika Edition.
Époque et lieu inconnus. L’équipage du Quin Zaza, dirigeable dragonnier composé d’une équipe d’une vingtaine d’individus et assez hétéroclite, parcourt le globe et part à la chasse de ces majestueuses créatures que sont les dragons. Les cieux en sont remplis, l’équipage a la lourde tâche de les occire pour protéger les villages et pourquoi pas en tirer quelques bénéfices à la revente de viandes et autres parties des carcasses de ces immenses sauriens.
Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance de cet escadron de la mort, dans lequel chaque membre a embarqué pour des raisons diverses. Chacun y trouve son compte, fuir la vie terrestre, l’argent, trouver un semblant de lien social ou tout simplement le petit grain de folie de la chasse en elle-même. Tout ce joli petit monde cohabite sur l’embarcation et l’accent est mis sur l’action de cette traque impitoyable à travers les motivations de quatre personnages. Mika le kamikaze décérébré de service,
Takita la nouvelle recrue, Vanabelle la beauté sensuelle un brin paumée et le jeune Giraud voulant marcher sur les traces de son pourfendeur de père.
Le ciel a besoin d’un grand nettoyage et les boucaniers des airs répondent toujours présents. Mais cela n’est pas un travail de tout repos, entre le furetage et la découpe de l’animal, pas de répit pour les braves. Les dragons sont différents, donc le safari l’est tout autant. Sans oublier la perception qu’ont les villageois de ces braconniers des grands vents, rejetés et mal vus. Mais l’excitation de poursuivre le gibier compense largement les à priori et autres travaux ingrats.
A la lecture de ce manga comment ne pas penser à l’influence du géant Hayao Miyazaki, Nausicaä De La Vallée Du Vent et Le Château Dans Le Ciel? Aventure matinée de fable et de mythologie que représentent ces animaux fabuleux, dans ces mondes fantasmés où la seule limite ne serait autre que l’imagination de son créateur pour les prochains volumes. Inspiration à peine cachée de l’œuvre du maître japonais du divertissement. Un scénario aéré, féerique, impressionniste, avec une grosse dose de fantastique, Taku Kuwabara se base sur tout un pan de légendes.
Concernant la narration séquentielle, l’artiste suit les aînés tels que Jean Giraud-Moebius et Hayao Miyazaki. Un dessin exécuté aux traits, pour apporter du modelé et de la profondeur comme sa camarade Kamome Shirahama. Un soin tout particulier est apporté aux embarcations volantes auxquelles ne manquent que les rivets, ainsi qu’aux créatures géantes cracheuses de feu, qui nous donnent l’impression d’être tout droit  sorties de la mer de décomposition.
Drifting Dragons effectue une bonne entrée en matière, une lecture décontractante qui assume ses influences. La suite au prochain numéro!

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