Partons sur les routes avec un album intitulé Rouler avec le diable ! C’est le second volet de la première saison d’une série qui m’a fait une forte impression.
Initialement prévue en 4 volumes, elle s’intitule No body et elle est éditée dans la collection Noctambules chez Soleil.
Elle est signée par Christian De Metter qui est pour ce projet scénariste, dessinateur et coloriste.
Avec cette fiction, il nous transporte en 2007 aux États Unis dans le Montana ou un homme de 57 ans croupit en prison pour le crime de son co-équipier qu’il s’accuse d’avoir commis.
Le personnage est impressionnant, charismatique, manchot et tatoué de partout.
Un an après son arrestation, une psychologue est chargée par les autorités de réaliser une expertise sur l’individu.
Progressivement, il se confie et livre une histoire captivante.
Dans le premier épisode de la saison 1, il nous expose sa jeunesse et les erreurs qu’il fit au début de sa vie.
Dans ce second tome, le scénariste renvoie son lecteur quelques années plus tard, le personnage principal est alors agent du FBI infiltré. Après diverses missions, il parvient à intégrer un gang de motards braqueurs : le Napalm’s soldiers. Il est engagé dans cette opération avec deux acolytes :un biker « retourné » en prison et un indic : le fameux Henry qui deviendra peu à peu son ami.
Christian De Metter parvient à nous séduire avec un album très cinématographique qui pourrait parfaitement être l’objet d’une adaptation télévisuelle . Il campe des personnages denses, très complets. L’intrigue est convaincante et son histoire saupoudré d’une bonne dose de complot gouvernemental est extrêmement crédible car bien documentée et inspirée. Tous les ingrédients sont alors réunis pour que se mette en place un thriller efficace et exaltant comme on les aime.
L’auteur nous embarque littéralement avec une histoire qui décolle très vite. Il nous propose une immersion percutante dans l’univers mystérieux des bikers. Il nous entraîne dans les meetings où les débordements en tous genres ( la violence, les orgies) semblent omniprésents. Il nous sensibilise à leurs règles et à leur code.
On y rencontre des personnages peu fréquentables et des filles très excitantes.
Au fil des pages, on en apprend davantage sur notre héros. On discerne un homme sincère, pris au piège auquel on s’attache vraiment.
Le récit est lisible, divertissant et un peu addictif. Il s’achève sur un suspense tonitruant de bonne augure pour la suite prévue dans six mois seulement.
Avec cette saga, Christian De Metter amorce une réflexion étayée sur l’identité et l’image que l’on renvoie et c’est assez bien amené.
Sa prestation graphique est remarquable, elle renforce la noirceur d’un récit abouti. Les illustrations sont belles toutes en nuances. Les couleurs choisies créent une ambiance pesante, elles participent à la tension donnant du relief à ce magnifique roman graphique.
Je vous recommande particulièrement cette série dont j’ai adoré les deux premiers opus, elle vous permettra de passer, j’en suis sûr un excellent moment.
Bonne lecture.