Pour sa 50e édition, le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême et son partenaire SNCF Gares & Connexions poursuivent leur audacieux projet visant à susciter des rencontres avec le neuvième art en dehors des lieux réservés.
C’est dans cette optique qu’ils installent depuis quelques années des parcours dédiés dans des gares réparties sur le territoire métropolitain.
La Gare d’Orléans a été retenue pour mettre en avant le traitement de la couleur en bd et le travail des coloristes, artisans délicats qui opèrent en dernier après l’encrage. Les délais étant très serrés, l’outil numérique s’est peu à peu généralisé. Ces professionnels de l’image qui sont également majoritairement dessinateurs eux aussi ont en charge la réalisation des atmosphères, des ambiances. Ils contribuent à la narration, apportent du rythme, du relief et accentuent la lisibilité.
S’ils souffrent d’un manque de reconnaissance, certains noms sont aujourd’hui incontournables. Isabelle Merlet, Elvire De Cock, Vérane Otero, Drac, Jérémy Petiqueux, Christophe Bouchard, Jerôme Maffre ou encore Dawid Cathelin sont bien connus des bédéphiles.
Il y a également quelques experts de la couleur directe : Ana Miralles, Béatrice Tillier, Grzegorz Rosinski, Enrico Marini, Luigi Critone, Gaétan Nocq, Patrick Prugne ou encore Joel Alessandra.
Cette exposition a choisi de mettre en valeur le travail de plusieurs artistes. On peut admirer les gouaches fantastiques de Manuele Fior dans Hypericon chez Dargaud, l’esthétisme incandescent créé par Elene Usdin dans René.e aux bois dormants chez Éditions Sarbacane, le crayon multicolore de Léonie Bischoff dans Anais Nin sur la mer des mensonges chez Casterman BD ou encore la maîtrise de l’acrylique d’ Emmanuel Lepage pour l’album Cache-cache Bâton édité par Futuropolis.
Les bédéistes Alex Baladi, Vincent Zabus, Maurane Mazars, Marcello Quintanilha, Judith Vanistendael, Victor Hussenot, Jesse Jacobs et le chinois Nie Jun sont aussi à l’honneur et nous régalent avec quelques images ravissantes.
Texte et photographies : Stéphane Berducat











