La maison aux souvenirs

La maison aux souvenirs de Nicolas Delestret, fait partie du nouveau genre « feel good », que les éditions Bamboo nous proposent depuis quelques années. La première histoire que j’ai lue sur cette thématique fut Martin bonheur de Stéphane Louis et Jérôme Félix. Je pense que le titre qui a mis vraiment au jour ce style de récit et le premier volume de la série de Beka et Marko Le jour où le bus est reparti sans elle. Moi ce que j’en dis, c’est que ce type de BD me fait du bien. Au départ cela commence toujours par des personnes plutôt mal dans leur peau. Elles y vivent des expériences difficiles. Par la suite, elles rencontrent une personne ou sont face à un événement qui va changer le fil de leur vie et la rendre meilleure. Ça peut paraître simpliste, mais pas du tout. Chaque aventure procure une réelle bouffée d’oxygène et de plaisir lors de sa lecture. De nos jours, pourquoi passer à côté de quelque chose qui fait du bien? Nicolas Delestret s’est déjà aventuré dans ce concept avec Adieu monde cruel. Il y collaborait avec Stéphane Massard et Jean Rousselot au scénario. Cette bande dessinée narrait les périples de quatre personnes qui ne se connaissaient pas et qui pourtant ont décidé de se rencontrer pour mettre fin à leur vie. Pas vraiment drôle tout ça! Tout va partir de travers et se terminera par un bel apprentissage de vie et de solidarité.

Dans son nouvel opus, il nous emmène dans les souvenirs d’un frère et d’une sœur qui se retrouvent après dix années sans contact. Éléonore débarque dans la maison de son enfance accompagnée de son fils Théo. David, son frère, à récemment racheté la vieille ferme où ils ont grandi. Elle est venue se ressourcer, pour oublier les tensions qu’il y a avec son mari. Faut dire qu’en ce moment, avec leur jeune adolescent, ce n’est pas facile tous les jours. Il passe beaucoup de temps replié sur lui-même, parfois il semble même totalement absent. La jeune femme pensait que son frère l’aiderait à trouver l’énergie pour affronter son fils et son mari, afin d’obtenir des réponses à son mal être. Tout s’embrouille quand David lui annonce qu’il a des nouvelles de leur père, disparu lorsqu’ils étaient de jeunes enfants. Elle le croyait mort et voilà qu’il revient à la vie… La mère de famille ne peut pas le concevoir et rejette l’idée tout de go. Pour Théo c’est l’occasion d’en savoir plus sur ce grand-père qu’il n’a jamais connu. Avec Aglaé, une petite voisine, il va mener sa propre enquête. Plusieurs événements vont se croiser au fil des pages, se mêler et se démêler, ce qui finira par nous mener dans les souvenirs de chacun des protagonistes qui traversent l’histoire. Ce qui sort de ce fait de vie est que chaque personne à sa vision de la vérité. Éléonore et David ont vécu la même chose et pourtant on a l’impression que ce n’est pas le cas.

Pour cet album, l’auteur est seul à l’écrit et au dessin. Son trait est expressif et il se dégage une belle énergie. Autant par l’expression de ses personnages, que la mise en page. Tout se déroule avec une bonne dynamique, ce qui donne l’impression de regarder un film. On passe du présent au passé d’un simple clic. J’ai trouvé ça très plaisant.

Une fois de plus, je sors d’une bande dessinée « feel good » avec une impression de plénitude et de satisfaction. J’ai la pêche et me dis qu’il ne faut pas toujours prendre les choses au premier degré, voir des problèmes derrière chaque difficulté, aller de l’avant et se contenter de ces instants qui font du bien.

Adoptons tous la zen attitude !

Chronique de Nathalie Bétrix

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