Jean-Luc Cornette revisite avec brio un fait retentissant de l’histoire américaine, un cold case palpitant qui fait couler beaucoup d’encre depuis de nombreuses années. Dans Le dernier vol de Dan Cooper, un one shot publié par Éditions Glénat BD, il explique comment un quadragénaire entraîné a tenu en haleine l’Amérique entière avec une prise d’otage aérienne menée de main de maître. L’homme qui était un parachutiste expérimenté est rapidement devenu un symbole et suscita de nombreuses vocations. Comme toute histoire jamais résolue, elle comporte des trous que le scénariste comble avec malice.

La narration proposée est haletante pleine de suspense et plutôt réussie. Elle offre au lecteur un bon moment, un saut dans le temps excitant. Même si le malfaiteur, qui avait semble-t-il quelques notions de BD et donc bon goût, n’est pas extrêmement sympathique, on se préoccupe de son sort et on est curieux de voir comment il va se sortir de situations fort périlleuses. Le pirate de l’air est dans ce récit assisté par une demoiselle moins inoffensive qu’il n’y paraît, un personnage secondaire qui ne manque pas de pep’s et suscite de jolis rebondissements.

Bref, l’intrigue se tient bien et nous embarque avec facilité jusqu’à un cadre mexicain intrigant et prometteur pour un dernier tête à tête virevoltant.

La prestation graphique old school de Renaud Garreta complète très avantageusement un épisode qui défile à toute allure, comporte des décors soignés sublimés par de superbes couleurs.

Le dernier vol de Dan Cooper, c’est un divertissement qui mérite le détour, une lecture estivale que je vous recommande vivement.

Chronique de Stéphane Berducat

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