Lundi 24 mai, premier jour pour Ophélie au Museum d’histoire naturelle. Présentée comme stagiaire par sa tutrice, on apprend qu’elle réalise en fait des travaux d’intérêt général. Peu enthousiaste, la jeune fille se révèle profondément sensible et attentive à ce qui l’entoure. Ophélie est un personnage « en transition », qui se cherche, entourée d’ami(e)s. Dans ces pages et dans sa vie vont entrer une foule de personnages, qui vont créer un mouvement de plus en plus rapide, une sorte de spirale. Ophélie va être entraînée dans ce mouvement et tenter de ne pas perdre pied. Rien de moins évident quand tout ce qui composait une vie de jeune semble s’effriter et se transformer. Jusqu’au pire. A moins que quelques battements d’ailes puissent être le mouvement initial d’un changement profond…

Quelques battements d’ailes des Éditions Delcourt / Mirages est une pépite. Le scenario subtil et délicat est basé sur la métamorphose et l’allégorie. Les passages didactiques sont mêlés à la vie du personnage central et le tout compose un récit agréable à suivre, qui pourra faire sens pour un large lectorat. Les dessins ne sont pas embarrassés de mille détails. Il y a une sorte de naïveté, un dénuement. Quelque chose qui permet d’aller à l’essentiel des liens entre les personnages et de l’évolution des choses.

« Les fins sont toujours bizarres » reconnaît la tutrice d’Ophélie. Et cela fait presque bizarre de quitter cette bande-dessinée. Alors j’ai été gratter du côté de la bio d’Anaële HERMANS. Et quel parcours de vie !! Je comprends la sensibilité à haute dose de ces pages. Soyez curieux, ce livre en vaut le coup. Pour Tiffanie Vande Ghinste, le parcours est plus « sage » mais que d’émotions dans les titres déjà édités !

Un binôme qui sublime les vies cabossées et les parcours qui sortent des sentiers battus.

Chronique de Mélanie Mercuzot.

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