Zoé Carrington, c’est le dernier récit en BD de Jim pour les éditions Grand Angle, un diptyque dans lequel le scénariste, dessinateur et réalisateur célèbre une fois encore l’effervescence juvénile, la féminité et la nostalgie.
Après Marie et Hélèna, il a imaginé Zoé, une héroïne pétillante au charme irrésistible.
Dans cette dernière création dans laquelle on reconnaît aisément son trait élégant et son style très cinématographique, il conte les péripéties de jeunes gens bien nés venus à Londres pour étudier et profiter de la vie.
Grâce à une entrée en matière ingénieuse, il nous présente un personnage féminin haut en couleurs et lumineux.
Quand elle était jeune, la demoiselle faisait tourner les têtes de ses camarades auxquels elle laisse de doux souvenirs. Une situation qui prit fin lorsqu’elle rencontra le beau Léo, un jeune golden boy intrépide et fantasque qui concentre pas mal de clichés.
Un couple s’est alors formé puis chacun a repris sa route. Quelques années plus tard, une surprise est annoncée. Il est question des 30 ans de Léo et de réjouissantes retrouvailles mais le destin est parfois cruel.
Jim signe une comédie sexy et rafraîchissante qui s’achève sur un cliffhanger redoutable. Il nous embarque pour une virée divertissante et touchante jalonnée de scènes érotiques torrides. Il enchaîne les situations truculentes et nous ravit grâce son dessin éblouissant.
Assisté du minutieux Rémi Torregrossa pour les décors et de Delphine pour les sublimes couleurs, l’artiste anime ses personnages avec adresse et malice. Ensemble, ils offrent aux spectateurs un rendu sublime, un épisode dont les pages défilent à toute allure et qui constitue une belle récréation. La lecture est savoureuse. C’est donc assez naturellement et logiquement que je vous conseille de guetter les étals de vos libraires car la sortie de la seconde partie est prévue ce 26 mars. Qu’on se le dise !
Chronique de Stéphane Berducat.

