Love me please: Une histoire de JANIS JOPLIN (1943-1970)

Avec Love me please: Une histoire de JANIS JOPLIN (1943-1970) édité par Marabulles, Nicolas Finet retrace le destin d’une artiste exceptionnelle qui marqua profondément une période intense. En seulement 4 ans et 4 albums, elle deviendra une icône, symbolisera une époque, une génération et un état d’esprit.

Avec ce titre parfaitement trouvé, on entre directement dans le vif du sujet à savoir la quête d’amour incessante qui animera la musicienne tout au long de sa courte vie.

Le scénariste livre une biographie dessinée documentée, captivante et riche en émotions, mais aussi sans concessions qui s’étale dans le temps et qui permet d’apprécier les évolutions d’un personnage en mutation, une star incandescente et authentique, un talent brut.

Il met en avant ses qualités, sa voix unique, sa prédisposition pour les arts, une présence scénique inoubliable mais il revient aussi sur le côté sombre de la chanteuse, ses addictions et son mal être incessant.

C’est l’intérêt principal de ce one shot, la réalisation d’un portrait objectif sans idéalisation dans lequel le journaliste et cinéaste raconte une femme en décalage qui a connu des hauts et des bas, des moments forts et d’autres plus ternes.

Au sommaire évidemment, les grands concerts, les prestations mémorables, les entrevues avec Dick Cavett, et les rencontres magnifiques avec Jimi Hendrix, Jim Morrison, Eric Clapton, Leonard Cohen et tant d’autres.

Côté dessin, Christopher parvient à ancrer la narration dans son contexte. L’illustrateur connaît la musique qu’il affectionne et les codes graphiques du Summer of Love qu’il reproduit brillamment. Il apporte de la justesse et du souffle et nous embarque devant la scène des grands événements des sixties. Il représente Pearl et les autres protagonistes avec le plus de fidélité possible ce qui crédite l’album d’un réalisme puissant.

Il met en cases un biopic passionnant. Le décollage de la comète à partir de 1966 prend sous son crayon une flamboyance rare. Il fait de l’idole une créature solaire, lumineuse au centre d’une contre-culture hippie fascinante. Il restitue l’ambiance psychédélique et le climat libertaire et c’est assez jubilatoire.

De son côté, Degreff sublime un dessin détaillé et plaisant tout en étant à l’origine d’ ambiances oniriques envoûtantes.

Love me please: Une histoire de JANIS JOPLIN (1943-1970) est une magnifique rétrospective, un très bel objet à découvrir absolument.

Chronique de Stéphane Berducat

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