Zlatan: Histoire d’un champion

Avec Zlatan: histoire dun champion édité par Des ronds dans l’O, Paolo Castaldi nous propose de partir à la rencontre de l’un des meilleurs attaquants de sa génération.

Il remonte la piste et nous embarque dans une captivante enquête pour découvrir les origines d’un footballeur dont on connaît surtout l’impressionnant palmarès. Il a remporté le titre de champion dans 4 pays différents, aux Pays-bas, en Iltalie, en Espagne puis en France avec le Paris Saint Germain dont il est devenu le meilleur buteur de l’histoire. Mais il a bien d’autres talents. Son autobiographie romancée est un best seller et sa reprise de l’ hymne suédois en slam est également un joli succès.

Partout où il passe, il laisse une trace indélébile et aujourd’hui, il faut bien admettre qu’il fait rêver bien des gamins. Il est actuellement en train de cumuler les performances et de façonner sa légende.

Après un bel hommage à Diego Maradona puis le bouleversant et inoubliable Etenesh, lOdyssée dune migrante, Paolo Castaldi revient sur les premiers pas du géant suédois.

Zlatan Ibrahimović vivait avec ses parents à Rosengard, un quartier de Malmö à la réputation surfaite dans laquelle s’entassent des migrants de toutes origines. Ses parents étaient venus y chercher un avenir et fuir la guerre. Il a accumulé les vols de vélos et parties de foot avec les copains, et fait le va et vient permanent entre la maison d ‘un père alcoolique au frigo toujours vide et celle d’une mère qui ne roulait pas sur l’or. Mais, il était déja doté, on le réalise rapidement d’un physique assez exceptionnel et d’une détermination hors du commun.

Dans une préface intéressante, le bédéiste partage sa passion pour le ballon rond, rappelle son universalité, l’adrénaline et les bonnes sensations qu’il procure sur les terrains et autour. Mais l’opus dépasse largement le cadre sportif et pointe du doigt avec habileté la ségrégation spatiale suédoise et son intégration en panne qui ne sont comme le prouve Zlatan pas une fatalité. Car, on l’oublie peut-être un peu vite, il sort régulièrement de ces quartiers dits défavorisés des talents insoupçonnés.

L’artiste signe un roman graphique audacieux, intéressant qui séduira au delà du cercle des amateurs de football. La grisaille de la ville transpire de son trait épuré et réaliste. Quant à sa technique peu académique, elle offre un rendu très dynamique et vivifiant.

Zlatan, histoire d’un champion est un récit optimiste à mettre entre toutes les mains.

Chronique de Stéphane Berducat

Un commentaire Ajoutez le vôtre

  1. Maya W dit :

    This is a great post thaanks

    J’aime

Laisser un commentaire