La rivière de mon grand-père, c’est un récit sensible, un livre pour lequel son auteur a convoqué ses souvenirs. Pour cette BD, il a imaginé une narration en 3 actes à la fois intelligente et touchante. Cet album édité par La joie de Lire est un livre qui compte, car il génère réflexion, émotion et nostalgie.
C’est l’histoire d’un jeune garçon qui retrouve pour quelques heures son aïeul dans un cadre naturel magnifique. Il arrive sur un bateau de fortune qu’il dirige avec adresse. Avec cet être cher, il partage quelques moments, prononce des paroles qui semble de prime abord futiles mais qui abordent au bout du compte les choses sérieuses de la vie, celles qui parlent forcément à l’enfant que nous avons un jour été.
On comprend rapidement que la pêche est un prétexte et que c’est le rapport entre le grand père et son petit-fils qui est au centre de l’intrigue.
On se délasse au bord de l’eau tout en assistant à un tendre moment.
Le bédéiste sait trouver les mots pour toucher un vaste public. Ce récit humaniste, universel et brillant évoque avec malice et pudeur, le deuil, les relations familiales, la transmission tout en portant un message optimiste. Il nous invite également à profiter de chaque instant pour avoir une vie épanouie.
Si le processus créatif de Rémi Farnos est simple, il a le mérite d’aller droit au but. Le dessin semi-réaliste permet une identification aisée et les couleurs vives favorisent le dépaysement et l’évasion.
La rivière de mon grand-père est un album bouleversant que je vous recommande vivement.
Chronique de Stéphane Berducat


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