Brave Bell est un manga scénarisé par Meb et illustré par Okane, aux éditions Doki Doki.

Souji Sanada est en terminale au lycée. Brillant élève, aussi doué intellectuellement que physiquement, il est reconnu pour sa générosité et sa bienveillance : toujours prêt à tendre la main à ceux qui en ont besoin. Pourtant, malgré ses qualités humaines, il est craint et tenu à distance par ses camarades et la société en général. La raison ? Il est le fils d’un puissant chef yakuza. Cette filiation, qu’il n’a pas choisie, suffit à faire naître la peur et le rejet autour de lui.

Isolé, Souji ne pouvait compter que sur le soutien indéfectible de sa famille, son seul véritable refuge dans un monde qui le juge sans le connaître. Mais ce pilier s’effondre brutalement : sa famille est sauvagement assassinée dans des circonstances mystérieuses.

Sous une pluie battante, seul dans la maison ravagée qui garde encore les stigmates du massacre, Souji se jure de ne plus jamais fuir. Il promet de laisser s’exprimer sa colère, de traquer sans relâche les responsables, et de les confronter un à un, peu importe les conséquences.

Cependant, au fil de ses recherches, il met au jour un secret que son père avait soigneusement dissimulé : l’existence d’une petite sœur, une enfant aux pouvoirs extraordinaires. Cette dernière est désormais traquée par une organisation obscure aux intentions aussi floues que dangereuses.

Dès lors, la quête de vengeance de Souji se transforme en une mission bien plus complexe : protéger cette sœur inconnue, comprendre l’origine de ses dons, et percer les ténèbres d’un complot bien plus vaste que tout ce qu’il avait pu imaginer.

Le style graphique adopte une esthétique relativement classique pour un manga contemporain, mais il se distingue par la finesse de son trait et la précision de ses détails. Chaque planche est soigneusement travaillée, offrant des visuels à la fois élégants et expressifs. L’auteur maîtrise parfaitement la mise en scène, en particulier lors des séquences d’action : dynamiques, fluides et intenses, elles captivent immédiatement l’œil du lecteur. Grâce à cette qualité visuelle et à une narration immersive, l’histoire parvient à capturer l’attention dès les premières pages, instaurant un rythme haletant qui ne faiblit jamais.

Les informations disponibles sur les créateurs de l’œuvre sont encore rares et fragmentaires. Ce que l’on sait avec certitude, c’est que le projet résulte d’une collaboration internationale : l’un des auteurs est originaire du Japon, tandis que l’autre vient de Chine. Cette association singulière entre deux sensibilités artistiques et culturelles se ressent d’ailleurs dans l’œuvre elle-même, qui mêle habilement influences asiatiques traditionnelles et narration moderne. Le mystère qui entoure encore leur identité ne fait qu’ajouter à l’aura intrigante du manga, attisant la curiosité des lecteurs et des critiques.

Sans révolutionner le genre ni proposer un concept totalement inédit, ce manga, qui s’achève en six tomes, parvient néanmoins à séduire grâce à une exécution maîtrisée et une atmosphère bien construite. Son intrigue, certes classique, mêle efficacement enquête policière et éléments surnaturels, offrant un savant équilibre entre suspense, action et mystère. Les amateurs de récits policiers teintés de fantastique y trouveront leur compte d’autant que le rythme est soutenu et les personnages attachants. Une série complète à découvrir, idéale pour ceux qui cherchent une lecture immersive sans s’engager dans une œuvre trop longue.

Chronique de Camille Rappeneau.

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