MAGICAL QUADRA

Magical Quadra, est un manga scénarisé par Maki, illustré par Nemumi Haiba, et publié par Vega pour les éditions Dupuis.

Pour faire face à la menace des Sorcières, ces ennemies redoutables qui mettent l’humanité en péril, le marché des Magical Girls s’est considérablement développé. Ces jeunes filles, dotées de pouvoirs extraordinaires, sont recrutées en masse pour protéger le monde. Mais leur rôle ne se limite pas au combat : elles deviennent également de véritables célébrités, adulées par le public. Interviews, campagnes publicitaires, promotion de produits… leur quotidien oscille entre sauvetage de l’humanité et vie sous les projecteurs.

Mais toutes leurs capacités et leur popularité ne suffisent pas face à certains monstres, des adversaires d’une puissance telle qu’ils surpassent les limites de ce qu’une Magical Girl peut affronter. C’est alors qu’interviennent des combattants d’un tout autre genre : les Hommes d’Âge Mûr Magiques.

Ces mages vétérans, bien loin de l’image glamour des jeunes héroïnes, apportent une expérience, une force brute et une sagesse forgée par des années de batailles. Leur présence contraste fortement avec celle des Magical Girls, mais leur rôle est indispensable. Lorsqu’un danger dépasse les capacités des icônes juvéniles, ces hommes aguerris prennent le relais, prouvant que la magie n’a pas d’âge, et que le véritable héroïsme réside parfois dans des figures insoupçonnées.

À travers cette dualité entre jeunesse et maturité, célébrité et devoir, le récit explore des thématiques profondes sur la valeur du courage, l’évolution des rôles sociaux, et la façon dont chaque génération trouve sa place dans la lutte contre le mal.

J’ai lu les deux premiers tomes et, je l’avoue, j’étais un peu sceptique au départ. Cependant, je me suis rapidement laissé emporter par l’histoire, notamment grâce au charisme du personnage principal, Tanaka. Ce quadragénaire, loin des stéréotypes héroïques avec sa petite bedaine et son allure modeste, réussit pourtant à captiver dès les premières pages.

Le dessin, bien que d’apparence simple, parvient à poser un univers solide et cohérent. Les antagonistes prennent la forme de « familiers », incarnant la mentalité de la sorcière qui les a invoqués. Parmi eux, on trouve des créations particulièrement marquantes, comme le familier des esclaves d’entreprise, à la fois délirant et terriblement en phase avec la réalité sociale du Japon. Ce dernier se distingue par sa puissance redoutable.

Heureusement, Tanaka n’est pas seul dans cette lutte contre les fléaux. On ne peut passer sous silence l’incroyable force de Netarô Doriun-Siècle, un personnage légendaire dont la célèbre technique du « trou noir du futon »… euh… ne laisse personne indifférent !

C’est complètement déjanté, hilarant, et furieusement sanglant ! Un manga à découvrir absolument, ne serait-ce que pour assister à la transformation improbable de Tanaka en Magical Girl.

On dispose de peu d’informations sur les auteurs, mais une chose est sûre : la fin du deuxième tome m’a laissé extrêmement frustré. Je suis désormais impatient de découvrir la suite !

Chronique de Camille Rappeneau.


©Vega / Dupuis, 2024.

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