TWIG T1 Dans l’ombre du héros

Je ne suis pas une spécialiste du genre « Comics », mais depuis deux ans ma curiosité s’est décuplée. J’explore, je farfouille, j’écoute, lis les chroniques de Vincent et me laisse convaincre par mon ami Sébastien, dont les bibliothèques regorgent de séries et de one-shot. Pas vraiment attirée par les super-héros, j’affectionne tout particulièrement les intrigues noires et trashs, le fantastique et la fantaisie. Lorsque j’ai entraperçu l’adorable bouille de Twig et de ses acolytes, j’ai tout bonnement craqué. Urban comics est un éditeur que j’apprécie tout particulièrement. Son catalogue est varié et j’y ai déjà déniché de somptueux volumes. Skottie Young est un auteur qui ne m’est pas inconnu. J’ai dévoré plusieurs albums qu’il a scénarisés est que j’ai adorés : Middlewest, Celui que tu aimes dans les ténèbres et les incroyables I hate Fairyland dont le nouvel arc Fluff Fairyland vient de paraître. Pour illustrer cette première aventure de la bestiole bleue, il collabore avec Kyle Strham qui a œuvré sur différents titres non traduits en français. A la couleur par contre, nous retrouvons Jean-François Beaulieu avec qui l’auteur s’est associé maintes fois. On ne change pas une équipe qui gagne !

Il était une fois un pays merveilleux dont l’héroïne se nommait Gertrude…hop pop pop Nathalie, tu te trompes De lieu, nous ne sommes pas à Fairyland ! Je reprends. Il était une fois un pays merveilleux, dont la datation m’est inconnue. Ce jour, pourtant, est très important pour Twig. Aujourd’hui il démarre son premier travail et le bougre est en retard. A la bourre, il se demande pourquoi son pote Splat ne l’a pas réveillé. En chemin, il se fait moquer et lorsqu’il arrive devant le Mont Guphin, il est même grondé. Quand on devient Placelin, on n’a pas le droit à l’erreur. Il faut rattraper le temps perdu, il est donc temps de débuter cette quête.

Gobé par la montagne, il se retrouve, avec son copain, à arpenter de sombres couloirs pour atteindre l’objet recherché qui est indispensable pour démarrer sa mission. Les résidents du coin les emmènent vers « l’ouvrevoie » qui doit les guider jusqu’au Cartogratoire qui leur fera prendre connaissance de leur tâche. Quand une croisade s’engage mal, il y a de fortes chances que ça se répercute sur le reste des opérations… L’opérateur n’est plus ! Désarçonné, il lui faut se reprendre et aller au bout de son labeur. Le monde à besoin de lui, il ne peut se soustraire à ses obligations…L’aventure peut ainsi commencer.

Alors, là j’avoue, j’ai vraiment été emballée par ce titre. Les personnages sont attachants, l’histoire prenante et délirante à souhait. Dynamique, drôle et tendre, nos émotions se suivent, mais ne se ressemblent pas. Le manque de confiance du petit Twig est touchant et on a clairement envie de lui tendre la main et de lui venir en aide. Graphiquement c’est lumineux. Les paysages et panoramas sont sympathiques et les différents protagonistes attrayants, effrayants ou mignons. Un récit bienveillant, où l’amitié prime et où chacun se décarcasse pour venir en aide à l’autre. Je ne me suis pas ennuyée une seule minute, c’est carrément allé trop vite. Je n’ai franchement pas eu l’envie de quitter cette compagnie rigolote ! Ici pas de gros mots comme avec l’indomptable Gertrude d’I’hate Fairyland, cette bande dessinée s’adresse à une plus jeune génération.

A vous, adultes qui me lisez et qui buvez mes paroles comme de l’eau de source (ouais, ouais, comme une bonne bière ou un verre de Vodka…) ne détournez pas le regard lorsque vous croiserez les tronches pétillantes de nos héros. Je veux croire au plus profond de moi-même que vous aussi vous avez su garder une âme d’enfant. Que la magie s’installe !

Chronique de Nathalie Bétrix


© Urban Comics, 2024.

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