Le lou en slip et le mystère du P silencieux

Lupano et Itoïz reviennent avec un nouvel opus d’un classique du genre : le tome 8 du célèbre canidé ,Le lou en slip et le mystère du P silencieux édité par Dargaud.

Le Loup en slip, c’est toute une histoire : depuis des années, il nous régale avec ses aventures loufoques, déjantées et hilarantes. Personnellement, je dois admettre que j’ai trouvé les deux derniers épisodes un peu en dessous du lot, mais je vois ça plutôt comme une pause avant un retour en force avec le meilleur de la série.

Extraits du livre :

« Dans la forêt, on le sait, y a des p’tits zozios, des pas bien costauds, qui zinzinulent quand tout est nul… Et en parlant de petit oiseau, il y en a un tout particulièrement qui, ce matin, rouspète bien haut. Grumo en a ras la casquette des exceptions orthographiques de la langue française.

« Et patati et patata, cette lettre qu’on écrit mais qu’on ne prononce pas… et ainsi de suite, celle-là s’écrit de cette manière mais se prononce autrement. »

La petite mésange, toujours prompte à rouspéter, soulève pourtant des questions pertinentes sur les mots qui nous entourent…

 Un album sur l’orthographe, les jeux de mots et les virelangues ? Mais oui ! Et qui de mieux que le Loup en slip et l’ourse Paulette pour démêler, tel un cours d’eau sinueux, les intrications de la grammaire et les évolutions des mots ?

Pourquoi ne prononce-t-on pas le P de “Loup”, mais on prononce pourtant celui de “Slip » ?

C’est le début d’une aventure à la fois drôle et remarquable, un voyage à travers un album regorgeant de découvertes absurdes sur les subtilités de la langue française.

Aucun changement n’a été apporté aux illustrations ni au déroulement du livre dessiné. Vous trouverez de superbes doubles pages très colorées ainsi que des cases regorgeant de détails espiègles et amusants.

Le scénariste renommé, célèbre pour ses œuvres telles que Alim le tanneur avec Virginie Augustin ou Les Vieux Fourneaux avec Paul Cauuet , et l’illustratrice talentueuse Mayana Itoïz  au style graphique incomparable sont de retour avec une véritable pépite, que je considère comme leur meilleure réalisation à ce jour.

Au fur et à mesure de son voyage, les bédéistes nous présentent une galerie de personnages aussi drôles les uns que les autres : des taupes savantes, un chien poète amateur de Raymond Quenottes, et bien d’autres encore. Je tiens à souligner le petit lexique à la fin du livre, qui nous invite à découvrir ou redécouvrir quelques expressions désuètes particulièrement savoureuses. C’est un véritable moment de poésie, de réflexion et de philosophie, accessible à tous, petits et grands. Chacun y trouvera son compte.

Je vous invite maintenant à vous immerger pour une courte lecture dans une BD unique.

Chronique de Camille Rappeneau.

© Dargaud, 2023.

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