T’inquiète

« T’inquiète » la bd éditée par 6 Pieds Sous Terre, c’est comme Le bon, la brute et le truand, sauf qu’ils sont pas trois mais cinq, et que leurs armes sont symphoniques (quoique la guimbarde dans un orchestre symphonique, c’est quand même rare, mais ça existe, la preuve).

Il y a Guillaume Bouzard, le tronconneur étourdi, Fabcaro, l’artiste incompris, Gilles Rochier, le rageux qui boîte, B-gnet, peigné sous son bonnet, et enfin Fabrice Erre, l’anxieux plein de slips.

Après le traumatisme d’un accident d’avion dont ils furent les seuls rescapés, tous reçoivent une lettre (qu’ils ont failli ne pas lire parce que mélangée à de la pub, ou parce que la clé de la la boîte aux lettres est perdue). Et là, l’info tombe : il faut partir, carils s’étaient dit rendez-vous dans 20 ans, même jour même heure, mêmes pommes , pas sur la place des grands hommes mais un peu plus loin, à Boucheporn.

C’est le début d’un road-trip symphonique, où chacun joue sa partition sur des routes parallèles et pleines d’embûches, et qui mènent toutes à BouchePorn (si, si). Avec des flashbacks incroyables mais traumatiques, organisés autour d’un gâteau qui donne à ce scénario une saveur de film d’horreur au suspense insoutenable (si, si, aussi).

Sur cette route on croise le dieu des slips, un gendarme petit-fils des entreprises de tronçonneuse Stihl, un moine zen ayant ouvert le restaurant « À la Franquette Bourguignonne », la voix de la SNCF pendant son casting, et le bonhomme Michelin qui prend parfois l’allure des chanteurs de Nostalgie.

Si vous n’avez rien compris à ce résumé, mais que vous avez quand même un peu ri, ou souri, ou sous-ri, ou , vous êtes prêt•es à vous plonger dans T’inquiète. Warning : si vous avez un rire un peu sonore, évitez de le lire en public (comme par exemple dans le train de retour du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.