Aujourd’hui, Bd BOUM inaugurait à la maison de la BD sa nouvelle exposition : Moerell ou la cuisse.
L’homme, comme l’a rappelé Jean Pierre Baron (Vice-Président de l’association), a disparu trop vite il y a 20 ans, alors qu’il était en pleine forme. A son image, l’exposition est irrésistiblement drôle, subversive, provocante… Et déconseillée au jeune public. Les histoires sont toujours aussi absurdes, aussi contemporaines ; il faut dire qu’il faisait aussi un peu de politique, et achetait toute la presse tous les jours.
A travers les couvertures de Fluide Glacial et les planches présentées, on est frappé par la capacité à manier aussi bien le noir et blanc que des couleurs explosives – comme cette bulle de malabar géante débordant d’un saxophone. Les dialogues sont croustillants, les scènes cocasses, les hommes souvent remis à leur place.
L’adjointe à la culture de la Ville de Blois a rappelé le soutien de la commune à la maison de la BD qui fait un travail quotidien et varié avec scolaires, artistes, qui réunit amateurs et professionnels, donne accès à la BD à tous et la fait découvrir. La BD étant souvent le premier pas vers la lecture, et participant aussi à l’art dans l’espace public.
En ces journées du patrimoine, comme le souligne l’élue à la Région, on peut le dire : la BD est un patrimoine, Patrick Moerell aussi. La présence de ses amis, 20 après, témoigne de l’homme qu’il a été, entier, et capable de faire rire à pleurer aux larmes, souvent : « L’époque de fluide glacial, c’était celle d’une bonne bande de copains, qui ne se voyaient qu’une fois par mois au moment du bouclage. C’était quelque chose ! Comme aller aux festivals à plusieurs. Le mot festif allait très très bien avec Moerell. Il avait une espèce de culot, d’audace, très spontanée et absolument hallucinante. Vingt ans qu’il est décédé, c’est toujours difficile à comprendre, cela paraît encore hier… »
Avec ses planches, on rit encore et on se régale.
Crédit photos et texte: Mélanie Huguet – Friedel.









