Jim

Jim c’est la dernière merveille de François Schuiten pour Rue de Sèvres, une œuvre dédiée à un animal, un flat coated retriever qui a partagé le quotidien de l’auteur pendant 13 ans, puis qui s’en est allé.

Son départ a laissé la place au chagrin, au deuil, une étape nécessaire que l’artiste a passée à dessiner au fil des jours, un élan créatif, un besoin mais également une thérapie libératrice.

Il a donné vie à des images touchantes qui parleront forcément aux gens qui possèdent un ami à quatre pattes mais aussi à ceux qui ont ressenti l’absence, le manque, cette « violence indue ».

François Schuiten, Grand Prix d’Angoulême en 2002 traduit un sentiment universel avec ses outils de prédilection et son talent, il se remémore son ami, sa fidélité dans un témoignage bouleversant.

Il donne vie à un objet délicat, classieux que l’on compulse un peu ému. On y est subjugués par de jolies métaphores qui jalonnent l’opus, le récit est fluide, clair et la prestation graphique au stylo, au pinceau et à la plume élégante et souple.

Elle laisse transparaître des sentiments nombreux, une nostalgie prenante et une sensibilité exacerbée. Le livre dessiné s’achève sur des contributions splendides signées par d’autres grands artistes comme Daria Schmitt, Laurent Durieux ou encore Philippe Geluck.

Jim, c’est au final, une histoire d’amour, un cri du cœur silencieux et beau, un joyau à découvrir absolument.

Chronique de Stéphane Berducat.

© Rue de Sèvres, 2023.

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